(p.25) La démocratie périt par deux excès, l’aristocratie de ceux qui gouvernent, ou le mépris du peuple pour les autorités qu’il a lui-même établies ; mépris qui fait que chaque coterie, que chaque individu attire à lui la puissance publique, & ramène le peuple, par l’excès de désordre, à l’anéantissement, ou au pouvoir d’un seul.
La double tâche des modérés & des faux révolutionnaires est de nous ballotter perpétuellement entre ces deux écueils.
Mais les représentans du peuple peuvent les éviter tous deux ; car le gouvernement est toujours le maître d’être juste & sage ; & quand il a ce caractère, il est sûr de la confiance du peuple.
Sur les principes de morale politique qui doivent guider la Convention nationale dans l’administration intérieure de la République. Prononcé à la Convention le 17 pluviôse An II.
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